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Le givre étincelant, sur les carreaux gelés,
Dessine des milliers d'arabesques informes
Le fleuve roule au loin des banquises énormes
De fauves tourbillons passent échevelés
Sur la crête des monts par l'ouragan pelés,
De gros nuages lourds heurtent leurs flancs difformes
Les sapins sont tout blancs de neige et les vieux ormes
Dressent dans le ciel gris leurs grands bras désolés
Des hivers boréaux tous les sombres ministres
Montrent à l'horizon leurs figures sinistres
Le froid darde sur nous son aiguillon cruel
Evitons à tout prix ses farouches colères
Et, dans l'intimité, narguant les vents polaires,
Réchauffons-nous autour de l'arbre de Noël
(Louis-Honoré FRECHETTE)
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